L’OÏDIUM
l’Oïdium est une maladie cryptogamique due à un champignon microscopique qui se développe à la surface des organes verts de la vigne. D’abord introduit en Grande-Bretagne en 1845, l’Oïdium est la plus ancienne maladie d’origine américaine reconnue en France.
SYMPTÔMES DE LA MALADIE
• Au printemps et pendant la végétation :
A l’époque du débourrement,
les filaments du champignon contenus dans les bourgeons se développent et contaminent les jeunes organes verts. On observe alors une légère frisure sur le bord des jeunes feuilles qui prennent un aspect crispé, et la formation de taches diffuses d’un gris terne.En cours de végétation, l’aspect gaufré et boursouflé des feuilles
s’accentue : leurs bords se relèvent en « tuiles » vers la face supérieure tandis qu’une poussière gris blanchâtre envahit l’ensemble du limbe. Une invasion très précoce peut même provoquer l’apparition de pousses entièrement blanchâtres.Sur les rameaux
se forme la même poussière grisâtre. Les fleurs peuvent également être contaminées puis se dessécher et tomber. Les grains se couvrent à leur tour de poussière blanchâtre ; leur peau se durcit, se fendille et finit par éclater.• En automne et pendant l’hiver:
On peut observer à cette époque des taches « lie de vin “ sur les bois, dues à l’Oïdium.
DEGATS DUS A L’OÏDIUM
Les dégâts les plus graves se produisent sur les
grappes : les petits grains se dessèchent et tombent. A un stade plus avancé, l’éclatement de la pellicule des grains permet les attaques de la Pourriture et de moisissures. La présence de grappes oïdiées lors des vendanges altère donc la qualité des vins obtenus. Par ailleurs, l’oïdium diminue fortement la récolte et, dans certains cas, peut même l’anéantir totalement. Il s’agit donc d’une maladie grave, qu’il convient de contrôler dès son apparition.BIOLOGIE DU CHAMPIGNON
• Cycle biologique:
Le champignon se conserve d’une année sur l’autre
— principalement sous forme de
filaments mycéliens entre les écailles des bourgeons,— et, quoique plus rarement, sous forme de corpuscules bruns appelés
périthèces, à la face inférieure des feuilles ou sur les sarments.Au printemps, les filaments
enfermés dans les bourgeons se développent avec eux, en particulier sur les cépages sensibles à la maladie, comme le Carignan par exemple. Ils prolifèrent à la surface des organes verts, qu’ils parasitent par l’intermédiaire de suçoirs. Par ailleurs, les périthèces, lorsqu’ils existent, éclatent et libèrent des asques, petits sacs remplis de spores. Celles-ci, en germant, assurent également la contamination.Quand les conditions sont favorables, les filaments prolifèrent et émettent des chapelets de germes ou «
conidies », recouvrant la surface contaminée d’un feutrage et d’une poussière gris blanchâtre caractéristiques.• Circonstances favorables à l’Oïdium :
Le champignon se développe dès que la température atteint 10 à 12°C, l’optimum se situant vers 25
0C.Une atmosphère chaude et humide et un temps couvert sont favorables à l’Oïdium ; les pluies
orageuses d’été, de même que les nuits fraîches avec rosée et brouillards matinaux, sont propices à une recrudescence de la maladie.